Allocation de retour à l'emploi

Quels droits au chômage après un contrat d’alternance ?

Publié le 08 septembre 2025 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Les contrats d’alternance (apprentissage et professionnalisation) sont des contrats de travail particuliers ; ils associent une formation théorique dispensée en école ou à l’université et l'acquisition au sein d’une entreprise de savoir-faire sur un poste de travail. À la fin d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, il est possible de percevoir sous certaines conditions l’allocation chômage d'aide au retour à l'emploi.

En tant qu’alternant, vous êtes lié à votre entreprise par un contrat de travail, comme tous les autres salariés. De même, comme eux, vous cotisez pour le chômage. Vous bénéficiez donc d’un accès à l’allocation chômage d'aide au retour à l'emploi (ARE) identique à celui des autres salariés. Les règles décrites s’appliquent aux fins de contrat intervenues à partir du 1er avril 2025, conformément à la nouvelle convention d’assurance chômage.

Pour percevoir l’ARE, vous devez :

  • avoir travaillé au moins 6 mois (130 jours ou 910 heures) au cours des 24 derniers mois ;
  • ne pas avoir quitté volontairement votre poste ;
  • être à la recherche active d’un emploi ;
  • être physiquement apte à travailler ;
  • habiter sur un territoire couvert par l’assurance chômage (France métropolitaine, départements d'Outre-mer hors Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy et Saint-Martin).

À noter

Vous pouvez percevoir l'allocation d'aide au retour à l'emploi :

  • lorsque votre contrat d’apprentissage ou de professionnalisation est arrivé à son terme et que vous vous retrouvez sans emploi ;
  • si votre contrat d’apprentissage ou de professionnalisation a été rompu avant son terme d’un commun accord entre vous et votre employeur ;
  • si votre contrat d’apprentissage a été rompu sur décision du conseil de prud’hommes.

Quelles sont les démarches à effectuer pour percevoir l'ARE ?

Pour bénéficier de l'allocation d'aide au retour à l'emploi, vous devez vous inscrire à France Travail ; vous pouvez vous inscrire dans les 12 mois qui suivent la perte de votre emploi mais il est conseillé de le faire dès le lendemain du dernier jour de votre contrat.

Vous devez notamment fournir une attestation employeur destinée à France Travail qui vous a été transmise à la fin de votre contrat.

Le montant de votre ARE dépend du salaire que vous avez perçu pendant votre contrat d’apprentissage ou de professionnalisation ; il est calculé à partir d’un salaire journalier de référence. Depuis avril 2025, le montant mensuel de l’allocation est calculé sur une base fixe de 30 jours calendaires, quel que soit le mois. Vous pouvez utiliser le simulateur de France travail pour estimer le montant de votre ARE.

Comme pour tout salarié se retrouvant sans emploi, votre indemnisation ne commence pas dès la fin de votre contrat de travail mais après 7 jours. Ce délai peut être prolongé si vous avez perçu :

  • une indemnité compensatrice de congés payés (une somme d'argent versée par votre entreprise lorsqu’il vous reste des congés payés non pris à la fin de votre contrat de travail) ;
  • une indemnité de rupture de contrat dont le montant est supérieur au minimum prévu par le code du travail.

La durée pendant laquelle vous pouvez percevoir l’ARE varie en fonction de la durée de votre contrat d’alternance mais, quoi qu’il en soit, elle ne peut être supérieure à 2 ans (730 jours).

À savoir  

À la fin de votre contrat d'apprentissage ou de professionnalisation, si vous n’êtes pas embauché par votre employeur, celui-ci doit vous remettre :

  • un certificat de travail ;
  • une attestation employeur destinée à France Travail ;
  • un reçu pour solde de tout compte ;
  • un état récapitulatif de l'ensemble des sommes et valeurs mobilières présentes sur votre dispositif d’épargne salariale, si un mécanisme de ce type est mis en place dans l’entreprise.

Qu’est-ce que le droit d’option ?

Le droit d’option permet à un allocataire de demander l’ouverture d’un nouveau droit à l’ARE même si ses droits précédents ne sont pas épuisés ; il peut ainsi percevoir une allocation plus élevée. Il peut y recourir lorsqu’il a exercé, puis perdu, un ou plusieurs emplois mieux rémunérés. Le nouveau montant de l’ARE et la durée d’indemnisation sont alors calculés sur la base de ces emplois récents.

Pour pouvoir exercer ce droit d’option, il faut :

  • que le montant de l’allocation journalière du précédent droit à l’ARE soit inférieur ou égal à 20 € ;
  • ou que le « capital de droits » restant de l’allocataire soit inférieur de 30 % à son capital de droits potentiel.

Les anciens apprentis et titulaires d’un contrat de professionnalisation peuvent exercer leur droit d’option sans condition liée au montant de leur précédente allocation ou à leur capital de droits, dès lors qu’ils ont travaillé au moins 130 jours ou 910 heures depuis la fin de leur contrat.

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